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Par aromes_tanargue le 7 Janvier 2013 à 07:48
Joannas est un petit village adossé au Cham du Cros, l’un des premiers contreforts du Tanargue (montagne de moyenne altitude au sud du massif central dont le nom signifie " la montagne du tonnerre ").
A seulement 8 kilomètres au nord ouest de Largentière, ce village a la chance de disposer sur son territoire d’un bâti riche avec deux châteaux, une église romane, mais aussi d’un site naturel exceptionnel.
Le massif du Tanargue
Son nom remonte à la période Carolingienne (milieu du VIII siècle à la fin du IX siècle). C’est ainsi que l’on rencontre le nom de Johannazes ou Joannaces en 921. Joannas proviendrait peut être d’un Saint Jean à qui était dédié l’église du village : Sancti Joannis
Un château pour défendre les mines ?
La région de Largentière, pour défendre ses mines, est parsemée de châteaux avec des tours analogues à celui de Joannas (VINEZAC, CHASSIERS, MONTREAL, TAURIERS, le tout dominé par l’antique Tour de Brison). Mais alors que tous ces châteaux pouvaient communiquer à vue, seul Joannas se trouve dans une vallée, ne voyant que la route descendant de la montagne, par Loubaresse, Valgorge. Au départ, seul un donjon a été constitué, d’une hauteur vraisemblablement de 25 mètres, entouré de fossés ou de talus de terre ;il servait surtout de sentinelle avancée.
Le reste du château a été construit vers le XIIe siècle lors des luttes entre le Comte de Toulouse et l’Evêque de Viviers. Cela permettait de contenir une garnison pouvant défendre le pays. Elle été constituée de deux corps de logis ainsi que des remparts qui permettent avec l’entrée Est d’assurer une défense active.
Le premier seigneur connu du nom de Joannas est Guerin en 1208 ainsi que deux autres seigneurs des environs deviennent vassaux de l’évêque.
En 1771, François de Marcha de Saint-Pierrevile est le dernier seigneur de Joannas à habiter le château. Il reste inhabité pendant 80 ans et commençe à se dégrader.
Puis, au XIXe siècle, le château est vendu en trois parties : la plus grande, au midi, est cédée à l’Evéché, ou une congrégation religieuse installe une école libre Les deux autres parties appartenaient à des agriculteurs. L’école libre a disparu dans les années 1940 et le château reste à l’abandon jusque dans les années 1980.